Criminalisation de la colonisation française : Un « exploit historique », selon l’APN
Les groupes parlementaires de l’Assemblée populaire nationale (APN) ainsi que le représentant des députés indépendants ont salué, lundi, l’adoption de la proposition de loi criminalisant la colonisation française en Algérie. Dans un communiqué, ils ont qualifié cette décision d’« exploit historique », soulignant qu’elle constitue une étape majeure pour la protection de l’histoire nationale et la préservation de la mémoire collective.
Selon l’APN, cette loi traduit un « choix souverain et une exigence historique » visant à protéger l’Algérie et à garantir son avenir. Les parlementaires ont insisté sur le fait que « la mémoire nationale ne peut être l’objet de surenchères ni d’exploitation conjoncturelle », rappelant que sa documentation représente « un message clair : les grandes questions de la nation se préservent par l’unité et la vérité ».
Cette initiative est le fruit des travaux d’une commission parlementaire conjointe, présidée par Brahim Boughali, regroupant l’ensemble des groupes parlementaires et le représentant des députés indépendants. L’objectif était de soustraire ce dossier à toute instrumentalisation partisane et de lui donner une dimension nationale fédératrice.
La commission a élaboré une première mouture du texte, soumise à des débats et à des révisions approfondies. Des experts en droit et en relations internationales, ainsi que des représentants de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), de l’Organisation nationale des enfants de chouhada (ONEC) et de la Commission algérienne Histoire et Mémoire, ont été consultés afin de garantir la rigueur juridique et politique du projet.
Les groupes parlementaires ont exprimé leur gratitude au président de l’APN, M. Brahim Boughali, pour avoir parrainé ce processus, qualifié de « fruit d’un effort collectif » et de « concrétisation d’une revendication nationale fédératrice ».
Adoptée à l’unanimité le 24 décembre dernier, cette loi est présentée comme un consensus national et une réponse souveraine aux politiques hostiles de l’ancien État colonial.
G. Salima
