340.000 comprimés d’ecstasy saisis au port : Trois acquittements et une condamnation à 10 ans de réclusion

Quatre prévenus impliqués dans l’affaire des 340.000 comprimés d’ecstasy saisis au port d’Oran, ont été jugés, mercredi dernier, par le Tribunal criminel d’appel d’Oran.
A l’issue des délibérations, le principal mis en cause, B.S., a été condamné à 10 ans de réclusion alors que les trois autres prévenus ont été acquittés. Pour rappel, lors du premier procès, des peines de sept et 10 ans de réclusion ont été prononcées contre les accusés.
Les faits de l’affaire remontent au 8 mars 2020, lorsque les services de sécurité ont soumis au contrôle un véhicule immatriculé à l’étranger arrivé à bord d’un bateau en provenance d’Espagne. L’inspection du dit véhicule, conduit par B.S., a permis aux policiers et aux douaniers de saisir les 340.000 comprimés psychotropes. Interrogé, le conducteur, étonné, explique alors que la voiture lui avait été remise par un certain S.Z., en Espagne dans le but de la faire entrer à Oran puis de la remettra à D.M.
Après extension de la compétence territoriale, deux membres de ce réseau criminel sont arrêtés. D.M., explique, pour sa part, qu’effectivement il devait réceptionner la voiture et la revendre puisqu’il est courtier en véhicule. Rappelons que lors du premier procès le premier accusé avait maintenu ses déclarations affirmant ne rien savoir de ces psychotropes. Il avait précisé qu’il avait déjà convoyé trois autres véhicules que lui avait confiés S.Z., mais à aucun moment il n’a été inquiété. Il avait souligné que lors des deux premières fois, les véhicules n’avaient pas été passés au scanner. Pour cette opération, il percevait 200 euros de la part de S.Z., qui lui payait son billet aller- retour vers l’Espagne.
Le second mis en cause, qui devait réceptionner la voiture, avait déclaré également qu’il agissait sous les directives de S.Z. pour récupérer et vendre les voitures envoyés de France sans pour autant savoir qu’un trafic de stupéfiants était en cours. Mais, il est confondu par le fait qu’il ait enlevé le GPS du véhicule en question. D.M., explique, à ce sujet, que c’est S.Z. qui le lui avait demandé.
A la barre du tribunal criminel, les prévenus ne changent pas de versions même si B.S., affirme ne rien connaître de ce trafic. Le représentant du ministère public requiert la perpétuité contre les quatre prévenus.
L. Zemmouri
