L’École Supérieure d’Économie John F. Kennedy: La Fintech et la cyber-sécurité en débat
L’École Supérieure d’Économie d’Oran, John F. Kennedy, abritera demain une journée scientifique et professionnelle intitulée « Inclusion financière, Fintech et Cyber-sécurité : nouveaux défis et opportunités pour les banques Algériennes». Cette manifestation scientifique, en partenariat avec Natixis Algérie, réunira des experts du secteur bancaire, des professionnels de la finance et des universitaires pour échanger sur les enjeux actuels que représentent l’inclusion financière, les technologies financières (Fintech) et la cyber-sécurité en Algérie.
«Dans un contexte marqué par une transformation numérique accélérée, l’inclusion financière, la fintech et la cyber-sécurité émergent comme des piliers essentiels pour stimuler le développement économique en Algérie», argumentent les organisateurs. L’objectif de cet événement est «de promouvoir une réflexion approfondie sur les défis actuels et les perspectives futures, tout en explorant les stratégies permettant de renforcer l’écosystème financier algérien à l’ère numérique», expliquent encore les organisateurs. L’inclusion financière, qui vise à offrir à toutes les couches de la société un accès équitable aux services bancaires et financiers, est un moyen efficace de réduire les inégalités socio-économiques et de stimuler la croissance économique.
Dans le contexte algérien, dans quelle mesure ces objectifs sont-ils réellement atteints ? L’intégration des populations marginalisées dans le système financier formel permet-elle véritablement de mobiliser l’épargne et de favoriser l’entrepreneuriat, ou existe-t-il des freins structurels qui limitent son efficacité ? L’émergence de la fintech, souvent perçue comme un vecteur d’innovation et de modernisation des services financiers, pose également la question de l’impact réel sur le secteur bancaire algérien.
Si l’adoption des technologies financières semble incontournable pour répondre aux attentes d’une clientèle de plus en plus connectée, quels sont les défis spécifiques auxquels les banques algériennes sont confrontées dans cette transition ? L’innovation technologique est-elle réellement accessible à tous, ou existe-t-il un fossé numérique qui pourrait accentuer les disparités au sein de la population ?
Par ailleurs, dans un contexte où les cyber-attaques ciblant les institutions bancaires et financières se multiplient, la cyber-sécurité est un élément essentiel pour maintenir la confiance des clients et assurer la stabilité du système financier. Mais les banques algériennes sont-elles suffisamment équipées pour faire face à ces menaces croissantes ? La protection des données financières sensibles et la sécurisation des transactions numériques peuvent-elles évoluer au même rythme que les innovations technologiques ? Y a-t-il des failles dans les infrastructures actuelles qui nécessitent des stratégies plus globales et des collaborations renforcées ?
Cette journée vise à favoriser le dialogue entre les acteurs financiers, les régulateurs, les spécialistes de la fintech et les experts en cyber-sécurité. A travers des panels et des échanges interactifs, les participants auront l’opportunité de partager des connaissances, d’explorer des solutions innovantes et de renforcer la coopération entre le secteur bancaire et les nouvelles technologies pour relever les défis et saisir les opportunités de cette ère numérique.
G. Salima
