Inauguration de l’usine de dessalement à Cap Blanc: La promesse tenue de Tebboune

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, jeudi à Oran, que la réalisation de l’usine de dessalement d’eau de mer à Cap blanc, en moins de 26 mois, représente «l’Algérie victorieuse», déclarant à ce propos «que nous sommes arrivés au stade des grandes réalisations en un temps record et avec les technologies les plus modernes».
Après avoir écouté deux exposés techniques sur l’usine de dessalement d’eau de mer, le chef de l’Etat a indiqué que « grâce à la volonté des hommes, du simple ouvrier au plus haut cadre, le défi a été relevé », ajoutant que « l’Algérie indépendante … d’où elle a commencé et où elle est arrivée? Nous voici au stade des grandes réalisations en un temps record et avec les technologies les plus modernes ».
« Je ne trouve pas de mots pour remercier tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce grand projet. Félicitations à l’Algérie et aux Algériens », a poursuivi le Président Tebboune.
Pour rappel, l’inauguration de ce grand projet intervient en concrétisation de l’engagement du Président de la République devant les citoyens, à Oran, pour les approvisionner en eau potable avant le Ramadhan. Avec une capacité de production de 300.000 m3/jour, l’usine peut être raccordée, à des fins de distribution, à six wilayas de l’ouest du pays.
L’Algérienne des eaux (ADE) commencera à approvisionner les populations d’Oran en eau potable, progressivement, à partir de cette usine à compter de jeudi.
Avec cette inauguration, l’Algérie franchit une étape importante dans la concrétisation d’un vaste plan visant à créer un dispositif intégré comprenant cinq usines. Contrairement aux stations construites par le passé en partenariat avec des entreprises étrangères, ce programme a été confié aux filiales du groupes Sonatrach et Cosider, vu leur compétence reconnue en construction, ingénierie et études, un fait salué à plusieurs reprises par le président de la République.
Ainsi, les compétences algériennes auraient économisé au pays près d’un milliard de dollars pour les 5 stations de dessalement, en plus du gain de temps puisque le défi a été relevé en seulement 26 mois, alors que, par le passé, des projets n’étaient pas achevés même 10 ans après leur lancement, avec des pertes sèches pour le trésor public.
A ce propos, le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, a précise lors d’une présentation sur l’usine de dessalement, que «les cinq usines de dessalement réalisées dans le cadre du plan d’urgence présidentiel ont été construites avec des compétences 100% algériennes et que le taux d’intégration des produits nationaux dans ces infrastructures a atteint 30%».
L’importance de ce programme provient non seulement de la capacité totale des cinq usines, estimée à 1,5 million de m3/j mais aussi de son objectif stratégique qui lui est assigné: doubler la part de l’eau dessalée dans la couverture de la demande en eau potable, la faisant passer de 18% actuellement à 42%.
Pour rappel, ce projet prévoit la construction de cinq usines de dessalement dans les wilayas d’El Tarf (Koudiet Draouch), Béjaïa (Tighremt-Toudja), Boumerdès (Cap Djinet), Tipaza (Fouka) et Oran (Cap blanc) pour un investissement avoisinant 2,4 milliards de dollars. Ces infrastructures porteront la production nationale d’eau potable issue du dessalement de 2,2 millions de m3/j à 3,7 millions de m3/jour. Les nouvelles usines, d’une capacité de 300.000 m³/jour chacune, permettront d’approvisionner 15 millions de citoyens en eau potable.
Synthèse Ch.G
