Les inscriptions ont débuté à un mois de la fin des vacances: Le busines des cours particuliers reprend de plus belle

La rentrée scolaire est encore loin, mais le calvaire des cours de soutien payants hante les parents, devenant une véritable saignée pour les budgets.
Alors qu’il ne concernait qu’une minorité d’élèves, ou alors les classes d’examen, voilà que de nos jours, on assiste à une généralisation de ces cours qui sont dispensés, parfois, au niveau de simples garages où les élèves prennent place sur des chaises et tiennent leur cahier sur leur jambe pour écrire.
Cette année et avant même que les résultats du baccalauréat ne soient affichés, on a assisté à l’affichage des cours de soutien pour le bac 2024 sur des murs, des bus et même des pylônes électriques. Si pour certains enseignants, ces cours sont dispensés au sein de structures adéquates, d’autres par contre sont donnés dans des lieux inappropriés. Ce sont des groupes d’élèves composés généralement de plus d’une trentaine d’élève voire plus qui se relayent à environs deux heures d’intervalle et pas une minute de plus. Pourtant et sur décision ministérielle, il a été prévu de dispenser ces cours au niveau des établissements scolaires pour les classes d’examens des trois cycles, suivant de la sorte une réglementation normale. Les enseignants n’ont pas hésité à prendre en charge leurs élèves pour les aider, toutefois les cours en parallèle font toujours parler d’eux. Et tous cela bien entendu moyennant parfois des sommes faramineuses. Mais avec le temps on a vu des écoles spécialisées ouvrir leur porte, recevant des élèves de tous les paliers scolaires. On les voit arriver en masse donnant l’impression que les cours dispensés au niveau de leurs établissements scolaires ne sont pas conséquents. Pour de nombreux observateurs, les enseignants particuliers comblent les insuffisances du système éducatif national. En réalité, force est de constater que ces derniers trouvent largement leur bénéfice dans cette tendance aux cours particuliers. Dans les classes, les témoignages sont légions pour démontrer que ce sont ces mêmes enseignants qui n’hésitent pas à inciter leurs élèves à s’inscrire dans les cours supplémentaires qu’ils dispensent à leur domicile. Ils font miroiter aux parents un enseignement individuel que l’enfant ne peut plus obtenir à l’école. Convaincus qu’il offrira à leurs progénitures une meilleure chance de réussite, ces parents déboursent sans compter, offrant ainsi aux professeurs l’opportunité d’ajouter un supplément considérable à leurs revenus. La pratique s’est tellement répandue que plus aucun élève ou lycéen ne peut se passer aujourd’hui de ces cours, devenus aussi indispensables que chers. Une autre forme existe au niveau de ces cours dispensés : les stages fermés, et là aussi il faut mettre le paquet, sans compter le prix des cours supplémentaires. De quoi fausser le plus érudit des comptables si on veut tenir ses comptes !
Zemmouri.L

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