Dossier nucléaire iranien : Alger appelle au retour à la diplomatie

L’Algérie a réitéré ce dimanche, par la voix de son représentant permanent auprès des Nations unies, Amar Bendjama, son appel ferme en faveur d’un cessez-le-feu immédiat, de la reprise des négociations et d’un engagement sincère de toutes les parties afin de parvenir à une solution pacifique et négociée concernant le dossier nucléaire iranien.
S’exprimant lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée aux menaces contre la paix et la sécurité internationales, le diplomate algérien a mis en garde contre une escalade incontrôlable au Moyen-Orient, déjà gravement déstabilisé par des frappes américaines visant les installations nucléaires iraniennes, survenues la veille.
« Le monde, et particulièrement le Moyen-Orient, ne peut se permettre une nouvelle guerre », a-t-il déclaré, exprimant la profonde inquiétude et le vif regret de l’Algérie face à cette dangereuse escalade, qui fragilise la sécurité régionale et mondiale.
M. Bendjama a dénoncé une attaque qui constitue, selon lui, une violation manifeste des principes de la légalité internationale et une menace sérieuse pour le régime mondial de non-prolifération nucléaire. Il a souligné que le cadre juridique encadrant la sécurité des installations nucléaires est clair et contraignant, et que toute attaque contre ces structures pacifiques est prohibée.
Rappelant une résolution de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), le diplomate a insisté sur le fait que toute attaque contre des installations nucléaires civiles représente une infraction à la Charte des Nations unies et au droit international.
Dans sa déclaration, l’Algérie a fermement condamné le recours à la force et a rappelé la nécessité absolue de respecter le droit international. « Le respect de la légalité internationale n’est pas une option, c’est un devoir », a-t-il affirmé.
L’Algérie, fidèle à sa position de principe, a appelé toutes les parties à revenir à la table des négociations, y compris sur la question de la levée des sanctions, dans le respect de la Charte de l’ONU. Elle a également exhorté le Conseil de sécurité à assumer ses responsabilités dans cette crise.
Déplorant une régression alarmante de la diplomatie dans les relations internationales actuelles, M. Bendjama a fustigé le recours systématique à la force au détriment des efforts politiques et diplomatiques. « Aujourd’hui, la guerre supplante la diplomatie, qui est pourtant l’outil par excellence pour résoudre les conflits », a-t-il regretté.
M. Bendjama a conclu en soulignant que l’histoire de la région a démontré l’inefficacité des solutions militaires. Seule une approche diplomatique, fondée sur le respect mutuel, la légalité internationale et les principes de la Charte des Nations unies, pourra permettre de rétablir la paix au Moyen-Orient.
T. Feriel
