Surenchères « suspectes » et extrapolations « fallacieuses »: L’ANIRA dénonce une guerre de désinformation

L’Autorité nationale indépendante de régulation de l’audiovisuel (ANIRA) a vivement réagi, ce dimanche, face à ce qu’elle qualifie de « recrudescence préoccupante » d’un discours médiatique hostile à l’image de l’Algérie.
Dans un communiqué au ton ferme, l’institution a dénoncé des contenus « empreints de surenchère suspecte » diffusés principalement par plusieurs plateformes électroniques, et a mis en garde contre les risques d’une telle dérive sur la stabilité nationale.
Selon la même source, ces contenus relèvent de véritables manœuvres de désinformation s’inscrivant dans le cadre des « guerres de quatrième et cinquième génération », fondées sur des spéculations infondées et des données fallacieuses, dans l’intention manifeste d’impliquer injustement l’Algérie dans des analyses géopolitiques biaisées.
L’Autorité évoque « un discours artificiel et malveillant », étranger à toute rigueur journalistique, et met en cause l’utilisation de la rumeur comme arme stratégique pour semer la confusion, saper la confiance dans les institutions de l’État et fragiliser le moral national.
Dans son communiqué, l’ANIRA rappelle que ces pratiques contreviennent gravement aux dispositions du décret exécutif 24-250, notamment à son article 5, qui impose aux services de communication audiovisuelle le respect strict de principes fondamentaux : souveraineté nationale, unité du territoire, sécurité, ordre public, politique étrangère de l’État, entre autres. En s’appuyant sur les prérogatives que lui confère la loi 23-20, l’Autorité affirme qu’elle appliquera sans hésitation les mesures administratives et juridiques prévues, notamment l’article 34, à l’encontre de tout opérateur audiovisuel contrevenant aux cahiers des charges.
Face à cette situation, l’ANIRA appelle les médias nationaux à faire preuve de responsabilité, à éviter tout traitement sensationnaliste ou approximatif des questions sensibles, et à s’entourer d’intervenants qualifiés, reconnus pour leur compétence et leur objectivité. Elle alerte également contre le recours à des « analystes improvisés », qui contribuent, selon elle, à la propagation d’analyses émotionnelles et trompeuses. Enfin, elle réitère sa détermination à préserver l’unité nationale et la stabilité du pays contre toute tentative d’ingérence ou de manipulation médiatique. «L’Algérie est forte de ses institutions et de son peuple », conclut-elle, appelant à la vigilance collective face aux campagnes de désinformation. Elle réaffirme également le rôle crucial des médias nationaux en tant que partenaires dans la défense des constantes nationales et au service de l’intérêt général.
Ce rappel à l’ordre de l’ANIRA intervient dans un contexte géopolitique tendu, où l’information est souvent instrumentalisée. Il constitue un signal fort en faveur de l’éthique journalistique et de la rigueur professionnelle, plus que jamais nécessaires dans le traitement de l’actualité nationale et internationale.
G. Salima
