Le ministre des Affaires étrangères à New York :« Le terrorisme, une menace majeure pour la paix en Afrique »

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ahmed Attaf, a réitéré fermement, ce jeudi à New York lors d’une réunion ministérielle de l’Union africaine consacrée à l’examen des menaces terroristes croissantes auxquelles sont confrontés les pays et les peuples du continent ces derniers temps, l’alerte de l’Algérie concernant la présence d’« armées terroristes » dans la région du Sahel, une zone où les coups d’État militaire se sont multipliées ces dernières années.
M. Attaf a souligné que le terrorisme est devenu la première et principale menace à la paix et à la sécurité sur le continent africain, en particulier dans la région du Sahel. Selon un communiqué officiel émis par son département, le ministre a indiqué que « cette souffrance est particulièrement marquée dans la région du Sahel, qui a tragiquement enregistré le plus grand nombre de victimes au cours de l’année écoulée, devenant ainsi un centre mondial du terrorisme ». Le constat de M. Attaf, partagé par de nombreux experts en sécurité et observateurs internationaux, met en lumière une situation alarmante dans une région autrefois caractérisée par sa diversité culturelle et son riche patrimoine. « Le Sahel, qui englobe plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, est confronté à une montée en puissance inquiétante de groupes terroristes, qui ont réussi à semer la terreur et l’instabilité dans la région », a ajouté la même source.
Cette déclaration intervient à un moment capital où la communauté internationale se penche sur la situation en Afrique et tente de trouver des solutions pour contrer le fléau du terrorisme.
La menace terroriste s’étend au-delà des frontières du Sahel et affecte de manière significative la sécurité et la stabilité de l’ensemble du continent africain. Le ministre des Affaires étrangères a ainsi souligné la nécessité d’une action immédiate et coordonnée de la part des Nations africaines et de la communauté internationale pour faire face à cette menace imposante. Il a mis en avant l’importance de renforcer la coopération régionale en matière de sécurité, de promouvoir le développement économique et social, et de s’attaquer aux racines profondes du terrorisme, notamment la pauvreté et l’absence de perspectives. Dans son discours, le ministre a évoqué également le rôle joué par l’Algérie sur la scène africaine du fait que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune assume les hautes fonctions de coordinateur des efforts continentaux dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent et empêche ces deux phénomènes des fléaux.
Face à cette situation exceptionnelle, le chef de la diplomatie algérienne a souligné l’urgence d’accorder la priorité nécessaire à la situation fragile de la région, qui compte parmi les pays les plus pauvres du monde et abrite également le plus grand nombre de foyers de crises, tensions et conflits, en plus du retour au premier plan du phénomène des changements anticonstitutionnels de gouvernements, ce qui, à son tour, a exacerbé les défis auxquels sont confrontés les pays et les peuples de la région. M. Ahmed Attaf a également souligné l’importance d’adopter une nouvelle approche de la lutte contre le terrorisme basée sur deux piliers fondamentaux, celui du développement et celui de la sécurité. Dans ce contexte, il a réitéré l’appel de l’Algérie à la tenue d’une conférence internationale sur le développement de la région du Sahel, ainsi que son exigence de développer un nouveau modèle d’opérations de maintien de la paix, plus à même de faire face aux défis imposés par le fléau du terrorisme.
B. Bakhta
