Congé de maternité et maladies chroniques : Du nouveau pour le monde du travail
Nora Akif, professeure en médecine du travail et secrétaire nationale à l’UGTA (Union générale des travailleurs algériens), a annoncé une prochaine révision des dispositifs législatifs relatifs au congé de maternité et à la prise en charge des travailleurs atteints de maladies chroniques.
S’exprimant, jeudi dernier à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio algérienne, Pr Akif a assuré que son instance a obtenu l’accord du président de la République pour le dépôt des demandes liées à ces deux questions au niveau de la présidence de la République.
Il s’agit premièrement de la mise en place d’un système de travail « à mi-temps » au profit des travailleurs atteints de maladies chroniques et du cancer, afin de les accompagner et de leur permettre de se soigner dans de meilleures conditions. « Le mi-temps thérapeutique est une variante du temps partiel correspondant à 50% du temps légal ou conventionnel du travail dans le but de permettre de concilier le temps de rétablissement et l’activité professionnelle », a-t-elle précisé.
La seconde demande porte sur le prolongement du congé de maternité au profit des mamans travailleuses dont les bébés souffrent de maladies graves. « On a formulé une demande à ce sujet pour accorder plus de temps aux mamans travailleuses qui mettent au monde des bébés atteints de maladies graves », a précisé la secrétaire nationale de l’UGTA.
«En ce qui concerne les autres maladies professionnelles, la syndicaliste affirme que son organisation accorde également de l’importance à la santé mentale des travailleurs. « En plus de la haute pénibilité, nous nous intéressons à l’un des risques assez fréquents en milieu de travail, qui est le stress », a-t-elle avancé, précisant qu’une enquête nationale sur cette question a été menée par l’UGTA afin de dresser un état des lieux de ce risque professionnel et de réfléchir aux modalités de sa prise en charge.
Parmi les facteurs à l’origine du stress, Pr. Akif insiste particulièrement sur le harcèlement en milieu professionnel. « Il y a le harcèlement sexuel d’une part et le harcèlement moral d’autre part, ce sont des facteurs de risque professionnels pour lesquels il est essentiel d’accorder une attention particulière », a-t-elle soutenu.
