Il a tué sa mère pour lui voler ses bijoux :Peine capitale pour le fils indigne

Le tribunal criminel d’appel a condamné H. Abdelkader, 45 ans, à la peine capitale pour le meurtre de sa mère. Alors que deux autres prévenus B. Abdelkader et B. Miloud, bijoutiers, poursuivis pour recel, ont été acquittés.
La genèse de cette affaire remonte au mois de janvier 2022 avec la déclaration de la disparition de B. Fatema, résidant à douar Maroc, à Ain El-Beida, faite par sa fille. Selon les dires de cette dernière et les témoignages des voisins, Fatema n’a plus donné signe de vie depuis une semaine. Une enquête est alors ouverte et une perquisition effectuée au domicile de la femme disparue. Sur place, un carré de terre fraichement retourné attire l’attention des policiers qui creusent et découvrent le cadavre d’une femme présentant des lésions et des plaies. Des fouilles permettront de mettre la main sur un cutter, une pioche, une hache et une scie portant des traces de sang.
Dans la chambre à coucher de la victime, les enquêteurs découvriront des vêtements d’homme, maculés de sang. Selon la fille, ils appartiennent à son frère Abdelkader.
Interrogé, celui-ci reconnaitra avoir égorgé sa mère avec un cutter et enterré le corps dans le jardin après en avoir découpé des parties. Il avouera avoir volé ses bijoux, de l’argent et son téléphone portable.
Poursuivant ses aveux, le meurtrier indiquera avoir vendu l’or à un bijoutier ambulant de M’dina J’dida pour 64 millions de centimes : il en convertira une partie en euros et s’offrira un Iphone pour 20 millions de centimes. Le bijoutier en question confirmera avoir acquis les bijoux, ignorant qu’ils étaient le produit d’un vol et d’un crime.
Devant le magistrat instructeur, l’accusé maintiendra ses aveux : «Le jour des faits, j’ai forcé la porte de la chambre et l’ai trouvée dans son lit. J’ai alors entendu des voix m’ordonnant de la tuer. Je l’ai alors frappé jusqu’à lui briser les os des mains puis je l’ai tuée et enterrée».
Dans son témoignage, la sœur dira que son frère était très violent envers sa mère et qu’il avait plus d’une fois menacé de la tuer.
Jugés par le tribunal criminel en décembre en 2023, B. Abdelkader est reconnu coupable d’assassinat et condamné à la peine capitale. Poursuivis pour recel d’objets volés, les deux bijoutiers de M’dina J’dida seront acquittés.
Des décisions qui avaient été prononcé contre ces trois mis en cause par le tribunal criminel de première instance au cours du mois de décembre 2023.
Lors du procès en appel, le mis en cause donnera l’apparence d’un aliéné mentale en parlant de surnaturel et de voix occultes qui lui dictaient de tuer sa mère. Il déclarera qu’après avoir résidé en Italie pendant 17 ans, il est rentré au pays, à la demande de ses frères, pour rester avec leur mère. «C’est là que j’ai commencé à entendre ces voix et à avoir des visions», continuera-t-il à la barre.
Seulement, l’expertise psychiatrique effectuée sur l’accusé avait conclu que Abdelkader avaient toutes ses facultés et ne souffrait d’aucune aliénation mentale.
Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public qui avouera ne pas trouver les mots pour qualifier cette affaire, requerra la peine de mort contre l’accusé et l’application de la loi contre les deux bijoutiers. La défense, elle, plaidera les circonstances atténuantes.
Zemmouri L.

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