« La cause la plus juste du monde »: Attaf évoque la Palestine devant le Conseil de sécurité

Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a déclaré mardi que toutes les tentatives visant à liquider la cause palestinienne n’ont fait que consolider sa légitimité et confirmer son caractère juste.
S’exprimant lors d’une réunion de haut niveau du Conseil de sécurité consacrée à la question palestinienne et à la situation au Moyen-Orient – organisée à l’initiative de l’Algérie et des pays islamiques membres du Conseil –, M. Attaf a rappelé que l’histoire de la région et les résolutions onusiennes confirment qu’il n’existe pas d’alternative à la solution à deux États. L’établissement d’un État palestinien souverain dans les frontières de 1967, avec El-Qods pour capitale, reste selon lui «une solution inévitable, juste et durable » au conflit.
Le chef de la diplomatie algérienne a souligné que « ce que vit Ghaza depuis près de deux ans n’est plus sujet à débat : il s’agit d’une guerre génocidaire », confirmée par une commission d’enquête de l’ONU. Il a également dénoncé les plans israéliens de déplacement, de réoccupation et d’annexion de Ghaza et de la Cisjordanie, désormais appliqués « ouvertement et publiquement ».
Au-delà de la Palestine, M. Attaf a mis en garde contre l’élargissement des hostilités à l’ensemble du Moyen-Orient, évoquant les attaques israéliennes contre le Yémen, le Liban, la Syrie, l’Iran et le Qatar. « Cette liste est appelée à s’allonger », a-t-il averti, estimant que l’occupation poursuit une stratégie visant à « redessiner les frontières de la région selon le mythe fallacieux du grand Israël ».
Le ministre a insisté sur le rôle central du Conseil de sécurité, seul en mesure de mettre fin à l’impunité de l’occupation. « La sécurité et la stabilité au Moyen-Orient ne sauraient être atteintes sans que ce Conseil assume pleinement ses responsabilités », a-t-il affirmé.
Il a souligné l’urgence de replacer la paix et la sécurité régionales sur leurs véritables fondements, au-delà des seuls événements du 7 octobre 2023, pour éviter « partialité et injustice ».
Pour M. Attaf, l’histoire et la légalité internationale confirment que la Palestine demeure la cause centrale de la région. « Les tentatives de sa liquidation n’ont fait que renforcer sa légitimité. Elle reste aujourd’hui la cause la plus juste du monde », a-t-il conclu, appelant à l’adhésion pleine et entière de l’État de Palestine à l’ONU. G. Salima G.