Théâtre Régional d’Oran : Manuel de Falla à l’honneur

Le 14 octobre 2025 à 19h30, le Théâtre Régional d’Oran se transformera en jardin sonore pour accueillir « Manuel de Falla à Oran. Du local à l’universel », un concert organisé par l’Institut Cervantes, Casa Mediterráneo et l’Ambassade d’Espagne en Algérie.

Cette soirée promet d’être plus qu’un simple récital : elle sera une traversée musicale où l’Espagne andalouse rencontre la rive algérienne, où le local devient le point d’ancrage d’un langage universel. Le concept même de « de lo local a lo universal » suggère que la musique de Falla, dans ses racines populaires, porte une force capable de dépasser les frontières nationales.
Au programme : des pièces emblématiques du compositeur espagnol, parmi lesquelles El Amor Brujo, célébré en cette année du centenaire de sa composition, mais aussi des œuvres de compositeurs espagnols du siècle passé — Rondalla aragonesa tirée des Danzas españolas, l’Obertura op. 1 de Juan Crisóstomo de Arriaga, Nocturno des Vistas al mar de Eduard Toldrá, et La Oración del Torero de Joaquín Turina. Le concert sera ponctué d’un bis : Romance del pescador, extrait d’El Amor Brujo.
L’Orchestre Ensemble Casa Mediterráneo, sous la baguette du chef Ignacio García Vidal, animera la soirée. Les billets sont en vente à la billetterie du Théâtre Régional d’Oran.
Ce concert ne se veut pas uniquement hommage à un compositeur classique : c’est une invitation à renouer avec les filiations culturelles méditerranéennes. Manuel de Falla (1876-1946), figure majeure de la musique espagnole du XXᵉ siècle, a su puiser dans le folklore andalou, le flamenco et les chants populaires pour créer une esthétique personnelle — une musique enracinée et ouverte, capable de dialoguer avec les sensibilités du monde entier.
Dans la ville d’Oran, ancien carrefour entre l’Afrique du Nord et l’Espagne, cette programmation revêt une symbolique particulière. Elle inscrit dans l’espace oranais une mémoire musicale partagée, au-delà des différences. Le public algérien aura l’occasion de redécouvrir ces œuvres dans une acoustique locale, mais avec une portée universelle :
« La sensibilité de Falla, dont l’œuvre reflète autant l’âme de sa terre natale que sa capacité à transcender les frontières », comme le souligne la présentation officielle, y sera à l’honneur.
Plus qu’un concert, c’est un dialogue de mémoire et de sons, une rencontre de cultures au creuset de la musique. Oran y joue le rôle d’un espace-lien, où l’Andalousie et la Méditerranée se font écho — dans le silence entre les notes, et dans les résonances qui prolongeront la soirée bien après les applaudissements.
O.A Nadir

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